Action concertée : Logement locatif privé et personnes aînées

Responsable : 
Hélène Bélanger

Partenaires :

  • Le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH)
  • Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI)
  • Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS)
  • La Société d’habitation du Québec (SHQ)

Résumé du projet :

Ce projet de recherche porte sur les dynamiques d’exclusion et de marginalisation vécues par des personnes aînées de 65 ans et plus dans leur accès au logement locatif privé. Les dynamiques spatiales fragilisant les rapports au logement des aînés sont connues dans la métropole québécoise et ailleurs dans le monde. Au Québec, très peu de données sont disponibles sur ce qui se déroule dans les villes de taille moyenne, les centres régionaux ou encore dans les banlieues des grands centres urbains, d’où l’importance de la présente recherche. Nous nous intéressons à la fois à la sécurité de tenure et à la sécurité d’occupation des personnes aînées locataires du marché privé, et ce dans trois types de collectivités : un quartier central (La Petite-Patrie), une banlieue proche (Longueuil) et un centre régional (Saint-Jérôme).

Plus précisément, il s’agira de :

  1. Recenser les moyens (politiques, règlements, lois, financements et campagnes d’information) mis en œuvre dans différents types de localités pour s’attaquer au problème de la précarité résidentielle et plus largement de l’exclusion territoriale des locataires vieillissants ;
  2. Comprendre l’expérience sociale et les épreuves vécues par des locataires vieillissants dans différents types de localités ;
  3. Décrire les actions des acteurs du milieu s’appliquant à soutenir les locataires vieillissants vivant une situation d’exclusion territoriale.

Le logement, en tant que lieu d’interaction entre ses dimensions psychosociale, économique, politique, spatiale, physique et symbolique, est central au bien-être des individus et à leur intégration sociale. À cet égard, le logement est un bien complexe, faisant intervenir plusieurs rapports sociaux inégalitaires liés aux conditions économiques pour se loger, aux enjeux de stigmatisation et d’exclusion spatiales et aux problèmes de discrimination dans l’accès au logement. Ainsi, se loger signifie passer à travers différentes épreuves qui construisent nos rapports à l’habitation.

En replaçant le logement au cœur de l’exclusion territoriale, cette recherche approfondira significativement notre compréhension des mécanismes sociaux qui mettent en jeu le maintien dans les lieux de personnes vieillissantes vulnérables. Ce faisant, nous pourrons mieux outiller les différents acteurs et paliers de gouvernement, au sein de plusieurs localités québécoises, dans la mise en place de mécanismes effectifs facilitant le vieillissement sur place dans le parc locatif privé.

© Marianne Charlebois 2022
Collectif de Recherche et d'ACtion sur l'Habitat