Le logement au cœur des élections municipales

Soirée de discussions et de débats

Mardi 17 octobre 2017 à 19h00
Centre St-Pierre – Salle 200
1212, rue Panet – Métro Beaudry

Dans la plupart des quartiers montréalais, de nombreux problèmes de logement persistent : la pauvreté côtoie l’insalubrité, les évictions forcées, l’insécurité, les listes d’attente interminables pour un logement social… Les candidat.e.s aux élections municipales ne prennent pas la mesures de ces problèmes.
Les alternatives existent, il est temps d’en parler!
Le Collectif de recherche et d'action sur l'habitat (CRACH) organise une soirée de discussions et de débats le mardi 17 octobre en vue des prochaines élections municipales. La soirée portera sur le thème : « Penser, produire, habiter la ville. La question du logement au cœur des élections municipales ». À cette occasion, des travailleur.e.s communautaires et chercheur.e.s proposeront d'échanger sur certains enjeux clés de la compagne liés au droit au logement.
Les présentations et les discussions effectueront un tour d’horizon des conditions de logement des Montréalais.e.s et de leur difficile parcours pour s’en sortir. Elles aborderont ce qui peut se faire à l’échelle municipale, en insistant sur les alternatives aux « politiques » actuelles du logement.
Trois grandes thématiques seront abordées par les intervenant.e.s :
  1. Spéculation, transformations et insalubrité dans le marché privé de l’habitation
  2. Les enjeux du logement social à Montréal
  3. Les pouvoirs des municipalités 

Les présentations auront lieu en français mais seront traduites en anglais sur place et sur demande.

La judiciarisation et le non-recours ou l’usurpation du droit du logement

Le cas du contentieux locatif des HLM au Nunavik

Gallié, M. et Bélair, M-C. (2014). Les Cahiers de droit, vol 55 no 3, p. 685-712

À partir de l’exemple du contentieux locatif des habitations à loyer modique (HLM) du Nunavik, les auteurs défendent l’hypothèse que le parallélisme entre la judiciarisation des locataires, d’une part, et le non-recours aux droits de ces mêmes locataires, d’autre part, révèle une instrumentalisation du contentieux par les pouvoirs publics et un détournement des fonctions de la Régie du logement. Concrètement, la Régie rend annuellement, à la demande de l’administration québécoise, des centaines de jugements ordonnant, dans une région polaire, l’expulsion de milliers de locataires. Ces derniers, qui sont logés depuis des dizaines d’années par l’État québécois dans des logements insalubres et surpeuplés, n’ont en revanche jamais recours au système judiciaire pour faire valoir leurs droits. Le droit du logement est ainsi systématiquement et méthodiquement détourné par les pouvoirs publics. En lieu et place de protéger les droits des locataires et de réguler l’activité de l’administration, le système judiciaire agit alors principalement comme auxiliaire des pouvoirs publics.

L’organisation d’une justice à deux vitesses

La catégorisation et la hiérarchisation des causes mises au rôle à la Régie du logement

Ce rapport fait suite à une initiative de Projet Genèse, un organisme de défense des droits sociaux. En janvier 2014, deux membres de l’équipe (Claire Abraham et Arlene Field) ont contacté deux professeures du Département des Sciences juridiques de l’UQÀM (Lucie Lemonde et Martin Gallié). Elles souhaitaient alors examiner les voix de recours qui pourraient permettre de contester juridiquement les délais scandaleusement longs auxquels sont confrontés les locataires avant d’obtenir une première audience à la Régie du logement et finalement un jugement. Le contenu, la méthode retenue dans ce rapport de recherche sont les fruits d’un travail collectif et d’échanges, pendant l’année 2014-2015 entre les membres de Projet Genèse, des professeures du Département des sciences juridiques de l’UQÀM, des étudiantes de Pro Bono UQAM et plusieurs avocates.

Collectif de Recherche et d'ACtion sur l'Habitat
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