Crise du logement
Cette tour à logements de 1,7 km de haut permettrait de loger 148 000 ménages, soit l’équivalent des ménages locataires montréalais à faible revenu qui consacrent plus de 30% de leur revenu pour se loger.
Avec la pandémie qui sévit, ce nombre est très certainement beaucoup plus élevé. Bon nombre de ménages ont récemment perdu leur revenu et se retrouvent aujourd’hui dans une situation économique précaire. C’est donc une double crise qui frappe actuellement les locataires. Bien avant la crise de la COVID-19, c’est une grave crise du logement qui touchait durement Montréal et d’autres régions du Québec. Avec un taux d’inoccupation de 1,5% à Montréal, les logements qui correspondent aux besoins des ménages sont une denrée rare. Les logements encore disponibles sont soient trop chers, trop petits ou en mauvais état. La pandémie exacerbe cette crise du logement, ce qui aura des conséquences très dommageables pour les ménages à faible et modeste revenu.
Les réponses à cette double crise doivent être sans précédent. Les différents paliers de gouvernement doivent s’assurer que le logement cesse d’être traité perçu comme une marchandise et une source de profit, mais plutôt comme un droit et un besoin fondamental.
Pour régler le problème du logement, il faut:
- Mettre rapidement sur pied toutes les mesures d’urgence nécessaires pour loger les ménages à risque de se retrouver sans logement
- Instaurer un contrôle obligatoire du prix des loyers ainsi qu’un registre des loyers
- Lancer un grand chantier de logements sociaux
- Protéger le parc de logements locatifs et renforcer les droits des locataires
- Lutter contre la spéculation immobilière
Ce projet a été réalisé par le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) et le Collectif de recherche et d’action sur l’habitat (CRACH), inspiré par le projet de Centraide du Grand Toronto.
Crédit photo : Matthias Mullie / Source : Google Earth